Appuie-nuque Jimma
195,00 €
Objets personnels, les repose-tête soutiennent la tête en la berçant le long de la ligne de la mâchoire, la surélevant du sol. Alors que certaines régions d'Afrique centrale et australe associent les repose-tête aux rêves et à la divination, ils sont purement pratiques en Afrique de l'Est. Sur le plan ergonomique, ils alignent la colonne vertébrale, tandis que sur le plan fonctionnel, ils protègent les coiffures complexes de la poussière ou de l'aplatissement. Les coiffures, qui peuvent prendre des heures à créer, ne sont pas simplement à des fins esthétiques, mais servent de représentation visuelle du statut social, de l'âge, du rang et du genre de leur porteur. La nature personnelle du repose-tête se reflète dans le vocabulaire utilisé pour les décrire dans deux des langues les plus couramment parlées en Éthiopie. En amharique, ils sont connus sous le nom de "yagertera" (« oreiller de ma terre »), tandis qu'en oromiffaa, on les appelle "boraatiz" (« demain-tu ») (Moreno 2015, 194). Même après la fin de leur vie utile, les repose-tête conservent les traces de leurs propriétaires ; plusieurs exemples des collections du Metropolitan ont un éclat sombre sur la plateforme supérieure et les côtés, résultat du bois imprégné de coiffants à base de beurre (käbbe) et d'autres matériaux utilisés pour façonner et conditionner les cheveux.
Les plus anciens repose-tête préservés sur le continent africain ont été découverts en Égypte et datent des deuxième et troisième dynasties du Nouvel Empire (environ 2649–2150 av. J.-C.). Beaucoup de ces formes de repose-tête de l'ancienne Égypte, en particulier le repose-tête en bloc massif, ont des parallèles avec les repose-tête d'Afrique de l'Est créés environ cinq millénaires plus tard. Dans le sud et le centre de l'Éthiopie, l'utilisation des repose-tête est estimée avoir commencé il y a deux à trois cents ans. Parmi les formes les plus courantes, on trouve le bloc unique, le repose-tête à colonnes avec une plateforme incurvée, et la base conique avec une plateforme incurvée, comme cet exemple. En raison de leur nature portable, les repose-tête étaient largement utilisés autrefois parmi les groupes de pasteurs en Éthiopie et dans d'autres régions de l'Afrique de l'Est. Ils sont moins couramment utilisés aujourd'hui car de nombreux pasteurs sont passés à l'agriculture sédentaire ou ont déménagé en ville. La diversité des formes des repose-tête éthiopiens ne peut pas être strictement catégorisée par genre ni attribuée à un seul groupe ethnique ; chaque forme est plutôt sculptée par les Oromo, Sidaama, Gurage et d'autres peuples du centre-sud de l'Éthiopie. Certaines formes et ornements sont également partagés avec des groupes au Kenya, en Ouganda et au Soudan du Sud voisin, reflétant le transfert de formes à travers la région.
02427
Fiche technique
- Datation présumée
- Milieu XXème siècle
- Dimensions
- 16 cm
- Ethnie
- Matière(s)
- Bois
- Pays
- Provenance
- Collection familiale Soubry, Belgique
- État général
- Excellent
Objets personnels, les repose-tête soutiennent la tête en la berçant le long de la ligne de la mâchoire, la surélevant du sol. Alors que certaines régions d'Afrique centrale et australe associent les repose-tête aux rêves et à la divination, ils sont purement pratiques en Afrique de l'Est. Sur le plan ergonomique, ils alignent la colonne vertébrale, tandis que sur le plan fonctionnel, ils protègent les coiffures complexes de la poussière ou de l'aplatissement. Les coiffures, qui peuvent prendre des heures à créer, ne sont pas simplement à des fins esthétiques, mais servent de représentation visuelle du statut social, de l'âge, du rang et du genre de leur porteur. La nature personnelle du repose-tête se reflète dans le vocabulaire utilisé pour les décrire dans deux des langues les plus couramment parlées en Éthiopie. En amharique, ils sont connus sous le nom de "yagertera" (« oreiller de ma terre »), tandis qu'en oromiffaa, on les appelle "boraatiz" (« demain-tu ») (Moreno 2015, 194). Même après la fin de leur vie utile, les repose-tête conservent les traces de leurs propriétaires ; plusieurs exemples des collections du Metropolitan ont un éclat sombre sur la plateforme supérieure et les côtés, résultat du bois imprégné de coiffants à base de beurre (käbbe) et d'autres matériaux utilisés pour façonner et conditionner les cheveux.
Les plus anciens repose-tête préservés sur le continent africain ont été découverts en Égypte et datent des deuxième et troisième dynasties du Nouvel Empire (environ 2649–2150 av. J.-C.). Beaucoup de ces formes de repose-tête de l'ancienne Égypte, en particulier le repose-tête en bloc massif, ont des parallèles avec les repose-tête d'Afrique de l'Est créés environ cinq millénaires plus tard. Dans le sud et le centre de l'Éthiopie, l'utilisation des repose-tête est estimée avoir commencé il y a deux à trois cents ans. Parmi les formes les plus courantes, on trouve le bloc unique, le repose-tête à colonnes avec une plateforme incurvée, et la base conique avec une plateforme incurvée, comme cet exemple. En raison de leur nature portable, les repose-tête étaient largement utilisés autrefois parmi les groupes de pasteurs en Éthiopie et dans d'autres régions de l'Afrique de l'Est. Ils sont moins couramment utilisés aujourd'hui car de nombreux pasteurs sont passés à l'agriculture sédentaire ou ont déménagé en ville. La diversité des formes des repose-tête éthiopiens ne peut pas être strictement catégorisée par genre ni attribuée à un seul groupe ethnique ; chaque forme est plutôt sculptée par les Oromo, Sidaama, Gurage et d'autres peuples du centre-sud de l'Éthiopie. Certaines formes et ornements sont également partagés avec des groupes au Kenya, en Ouganda et au Soudan du Sud voisin, reflétant le transfert de formes à travers la région.