Masques
Le masque au sein de l'art africain primitif traditionnel
Dans l'art africain, les masques et les tenues qui les accompagnent, possèdent un rôle à la fois mystique, religieux, social et politique selon leur type et selon le groupe ethnique dont ils sont issus. Les masques constituent sans doute, avec les statues, les objets les plus convoités sur le marché de l'art primitif. Si toutes les ethnies n'ont pas été aussi prolifiques les unes que les autres, sur le continent, la quasi totalité d'entre elles en ont produit avec leur style propre, parfois influencé par les groupes voisins et présentant bien sûr des variations stylistiques au sein d'un même groupe en fonction des régions et des historiques.Tantôt masque de réjouissances, tantôt masque de justice, parfois masque initiatique, le masque peut aussi être effigie. Ainsi, parmi les plus célèbres peut-on citer les Baoulé, célèbres pour leur finesse et leur réalisme ; les Dan pour leur variété et le fait que le masque n'est pas une représentation mais l'incarnation même d'un esprit. Les Yaka et Suku avec leurs masques initiatiques complexes et volumineux en bois et raphia ; les Chokwé avec leurs masques de "belle femme" Mwana Pwo, et masculins Cihongo. Ou encore les masques japonisants des Punu, les masques de la puissante société Ngil des Fang. Les masques cubistes des Luba et Songye pour la société Kifwebe. Les Salampasu portés sur la guerre avec leurs masques effrayants et leurs pratiques violentes. Les Lega et leurs petits masques lukwakongo destinés à être portés à la main et non pas sur le visage. De la même façon, les masques ventraux de la société Gelede des Yoruba-Nago, et des Makonde. Bref une richesse à découvrir tant dans les formes que dans les fonctions.