Masque Fang Ngontang - Vendu
Dans la tradition Fang, un important et très réputé groupe ethnique du Gabon, le Ngil était un rite de régulation sociale.
Il s'agit ici d'un masque africain ngontang au visage incurvé en forme de cœur.
Le musée du quai Branly indique dans son ouvrage "Les forêts natales", Actes Sud :
"Ses adeptes utilisaient des ossements humains anonymes comme ingrédients magiques au cours des épreuves judiciaires et de lutte contre la sorcellerie.
Le groupe, formé en milice, allait de village en village, à la demande et aux frais de commanditaires, à l'occasion par exemple d'un décès inexpliqué ou de soupçons d'envoûtement.
Le rite consistait surtout à faire peur à ceux qui auraient eu des intentions maléfiques ou qui auraient conservé secrètement des « fétiches » interdits, notamment par la manifestation spectaculaire du masque, à la tombée de la nuit.
Ayant occasionné des troubles dans des villages par suite d'abus de ses adeptes, le Ngil fut peu à peu interdit par l'administration coloniale française, vers 1920.
Les masques ngontang semblent être issus d'une longue tradition sculpturale, mais leur symbolique précise est malheureusement perdue.
Ils avaient pour rôle de découvrir, en tant qu'entités émanant du monde des esprits capables de tout voir, les sorciers maléfiques.
Fiche technique
- Datation présumée
- XXe siècle
- Dimensions
- 23 cm (43 avec support)
- Ethnie
- Matière(s)
- Bois
- Pays
- Provenance
- Collection d'art tribal Suisse
- Socle
- Inclus
- État général
- Excellent
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