

Les appuie-nuques étaient la propriété des souverains Luba et autres personnages de haut rang, qui bénéficiaient de ressources financières suffisantes pour se les procurer. Ces objets, qui servaient d'oreillers, leur permettaient de laisser la tête au repos pendant la nuit. Les appuie-nuques procuraient non seulement fraîcheur et confort dans ce climat tropical mais servaient aussi à protéger les splendides coiffures, très élaborées, des hommes et des femmes en surélevant la tête par rapport au lit. Les figurines sculptées supportant le plateau d'appui présentent souvent les mêmes coiffures que portaient les Luba autrefois.Les coiffures étaient - et sont toujours - extrêmement importantes pour les Luba ; les anciens explorateurs de la région les ont surnommés "le peuple de la coiffure".
Les sources du tournant du siècle décrivent la complexité et l'extravagance de certaines coiffures ; en outre, un missionnaire a réalisé un livre entier d'aquarelles illustrant les différentes coiffures que portaient les hommes et les femmes pour souligner leur identité ou pour indiquer leur profession, leur titre ou leur statut. La coiffure pouvait, par exemple, signaler qu'une personne était célibataire, fiancée, mariée avec des enfants, divorcée ou veuve. Il existait aussi des coiffures particulières pour indiquer la profession : pêcheur, berger, devin, membre de sociétés secrètes, ou chef. Mais le but premier de cette ornementation était, et est toujours, esthétique : les Luba d'aujourd'hui disent qu'"une coiffure élégante rend une femme radieuse". Une belle coiffure, à l'instar des tatouages, est un signe de civilisation, une marque d'identité ; elle témoigne aussi de la valeur sociale d'une personne et de son amour-propre.
Chez les Luba (Baluba au pluriel), la beauté n'est pas uniquement synonyme de valeur sociale ; elle comporte aussi souvent des dimensions apotropaïques ou liées à la guérison. Les coiffures d'un grand nombre de sculptures Luba contiennent encore des substances médicinales destinées à activer leur potentiel magique. Certaines de ces substances sont insérées dans des cavités sculptées au sommet de la tête, comme c'est le cas chez de nombreuses autres populations de langue bantoue. Mais les Luba cachent aussi des charmes dans les tresses sculptées des cheveux, où les logent entre les chignons. Partout en Afrique, la tête est considérée comme le siège principal du pouvoir, de la sagesse et de la clairvoyance. Parure de la tête par excellence, il n'est pas étonnant que la coiffure revête une telle importance dans la pensée et la pratique Luba.
Fiche technique
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Les appuie-nuques étaient la propriété des souverains Luba et autres personnages de haut rang, qui bénéficiaient de ressources financières suffisantes pour se les procurer. Ces objets, qui servaient d'oreillers, leur permettaient de laisser la tête au repos pendant la nuit. Les appuie-nuques procuraient non seulement fraîcheur et confort dans ce climat tropical mais servaient aussi à protéger les splendides coiffures, très élaborées, des hommes et des femmes en surélevant la tête par rapport au lit. Les figurines sculptées supportant le plateau d'appui présentent souvent les mêmes coiffures que portaient les Luba autrefois.Les coiffures étaient - et sont toujours - extrêmement importantes pour les Luba ; les anciens explorateurs de la région les ont surnommés "le peuple de la coiffure".
Les sources du tournant du siècle décrivent la complexité et l'extravagance de certaines coiffures ; en outre, un missionnaire a réalisé un livre entier d'aquarelles illustrant les différentes coiffures que portaient les hommes et les femmes pour souligner leur identité ou pour indiquer leur profession, leur titre ou leur statut. La coiffure pouvait, par exemple, signaler qu'une personne était célibataire, fiancée, mariée avec des enfants, divorcée ou veuve. Il existait aussi des coiffures particulières pour indiquer la profession : pêcheur, berger, devin, membre de sociétés secrètes, ou chef. Mais le but premier de cette ornementation était, et est toujours, esthétique : les Luba d'aujourd'hui disent qu'"une coiffure élégante rend une femme radieuse". Une belle coiffure, à l'instar des tatouages, est un signe de civilisation, une marque d'identité ; elle témoigne aussi de la valeur sociale d'une personne et de son amour-propre.
Chez les Luba (Baluba au pluriel), la beauté n'est pas uniquement synonyme de valeur sociale ; elle comporte aussi souvent des dimensions apotropaïques ou liées à la guérison. Les coiffures d'un grand nombre de sculptures Luba contiennent encore des substances médicinales destinées à activer leur potentiel magique. Certaines de ces substances sont insérées dans des cavités sculptées au sommet de la tête, comme c'est le cas chez de nombreuses autres populations de langue bantoue. Mais les Luba cachent aussi des charmes dans les tresses sculptées des cheveux, où les logent entre les chignons. Partout en Afrique, la tête est considérée comme le siège principal du pouvoir, de la sagesse et de la clairvoyance. Parure de la tête par excellence, il n'est pas étonnant que la coiffure revête une telle importance dans la pensée et la pratique Luba.