L'art africain traditionnel en Angola

Les Chokwé (Tchokwe) vivent dans une vaste zone au nord-est de l'Angola, au sud-est de la République démocratique du Congo. Ils ont migré plus récemment vers la Zambie. Leurs origines remontent à un groupe qui s'était détaché de l'empire Lunda au XVIIè siècle, et à l'ancêtre mythique et héros culturel Tchibinda Ilunga qui les aurait introduits à un certain nombre de techniques de chasse, de rituels et de règles de bienséance de la cour.Des masques en bois et fibres étaient portés lors de la cérémonie d'initiation pour les jeunes garçons mukanda, y compris le masque bien connu mwana pwo (belle femme), porté lors de danses faites de mouvements discrets et élégants pour enseigner la grâce de la bienséance aux femmes présentes. Le sculpteur choisissait comme source d'inspiration une belle jeune femme du village, reproduisant le dessin de ses tatouages et la disposition de ses cheveux. Le masque masculin, cihongo est lié à la chefferie et était le plus souvent utilisé lors des cérémonies royales. Une grande partie de leurs effigies s'apparente aux cultes de possession hamba dédiés à la fertilité et à la chasse. Parmi les plus célèbres des sculptures Chokwe, on retrouve celles stylistiquement attribuées à leur "pays d'origine", datant d'avant leur expansion au XIXè siècle. Elle représente le héro Chibinda Ilunga, des chaises et des sceptres.Les Nganga (devins), étaient appelés à contrer les mauvais esprits causant la maladie. Pour ce faire, un certain nombre d'outils de divination étaient utilisés, comme les paniers divinatoires remplis de charmes, jetés en l'air, et dont les devins lisaient la configuration pour déterminer la cause de la maladie. Des sifflets en bois et en ivoire portés en pendentifs et montrant souvent une belle patine d'usage, étaient utilisés lors de chasses et peut-être aussi de batailles.