Rares reliquaires africains Efomba Nkundu Ngata
  • Rares reliquaires africains Efomba Nkundu Ngata
  • Ref : Volper, J., "Exquise Vanité, les sarcophages des Nkundu", in Tribal Art Magazine

Couple de reliquaires Nkundu Efomba - Vendu

Art africain : Reliquaires et Rituels

Au plus profond des forêts subéquatoriales, de rares sculptures, intrigante et sculptée de façon exceptionnelle récapitulent en elle-même, à travers des motifs et codes traditionnelles l’imaginaire de tout un peuple sur le sens de la vie et de la mort.

Certaines de ces sculptures sont taillées de telle manière qu'un caisson s'ouvre dans le dos pour y placer des ossements humains, elles furent utilisées dans des danses funéraires. La comparaison mérite d'être soulignée et appelle sans doute une étude comparative. Car, des figures semblables, plus petites que les sarcophages, existent chez les Nkundu/Ngata et appellent des études plus fouillées.

D'autres peuples sculptaient des gardiens de reliquaires, tels les Fang, les Tsogo et les Kota, usant tantôt de bois, tantôt de métal, cuivre, laiton, fer. Dans le moyen et le bas-Congo, les Téké privilégièrent le culte ancestral tandis que les Congo favorisaient la royauté et les rites divinatoires. Les Bwendé et les Bembé façonnent des effigies-reliquaires en tissu. Chez les premiers, après avoir été soumis à un processus de dessiccation par fumigation, le cadavre est couvert de nattes, de fibres végétales et de tissus pour être ensuite placé dans un reliquaire géant, sarcophage proprement dit, pouvant atteindre trois mètres sur quatre, porté en procession, enterré dans une fosse profonde, ce sont les Niombo. Chez les Bembé, les statues-reliquaires sont en tissu et leur taille, d'environ 45 cm, contient quelques reliques ; ce sont les Muzidi. Parallèlement, des sculptures en bois, contenant des reliques et enveloppées de tissus noués par des fibres et des cordelettes sont honorées.

Les usages diffèrent d'un groupe humain à l'autre. La formule la plus simple demeure l'ensevelissement du défunt dans une natte ou dans un panier tressé dans lequel le défunt est enveloppé de pétioles de jeunes palmiers. Cet usage est pratiqué par les Nkundu et porte le nom de bombai, réalisé par l'association des Bonsago. Une autre pratique consistait à placer le défunt dans un panier en position assise. Le notable ou le chef défunt pouvait porter sur la tête une coiffe ornée de plumes, rappelant son statut social.

Dans la région de Mbandaka, anciennement Coquilhatville, se rencontrent plusieurs types de sarcophages en bois sculptés. Les uns sont anthropomorphes, d'autres combinent sur l'assemblage de deux pirogues des éléments géométriques et zoomorphes stylisés. Le bois des sarcophages anthropomorphes est souvent arrosé du sang d'un chien sacrifié pour écarter tout maléfice de la tombe.

Vendu
01703

Fiche technique

Datation présumée
Milieu XXème siècle
Dimensions
49 cm
Ethnie
Nkundu Ngata
Matière(s)
Bois
Pays
République démocratique du Congo
Provenance
Collection d'art tribal France
État général
Excellent