Tête reliquaire Byeri Fang Angokh Nlo - Vendu
Pouvoir ancestral dans l'art africain
Chez les Fang, les têtes comme celle-ci étaient exposées durant les rites initiatiques du culte byeri. Ils agissaient comme tant que substituts symboliques des crânes d'ancêtres contenus dans les paniers ou dans les boîtes reliquaires. On les appelle Angokh Nlo.
Considérés comme des membres de la famille, leur utilisation semble refléter l'inconstance des relations humaines. En effet, si certains byeri sont sculptés de façon approximative et délaissés, d'autres au contraire étaient amoureusement enduits d'huile, témoignant ainsi de l'affection portée au défunt.
Dans l'art africain Fang, les têtes sont plus rares que les statues. Celle que je vous propose, ayant appartenu à François C. Bazelaire, artiste contemporain belge, a été bien conservée et présente une patine tantôt lustrée, tantôt croûteuse, suite aux différentes offrandes qui lui ont été faites. Des clous de tapissier sont fichés dans le visage pour en faire les yeux. Le regard de l'ancêtre brillait ainsi dans l'obscurité.
Cf. Les Forêts natales, Arts d'Afrique équatoriale atlantique, Musée du quai Branly
Les têtes Fang pourraient avoir inspiré l'artiste contemporain Gaston Bertrand comme on le voit sur l'œuvre jointe dont la simplicité des traits semble trahir les contours d'une Angokh Nlo.
Fiche technique
- Datation présumée
- 2ème moitié XXe
- Dimensions
- 35,5 cm
- Ethnie
- Matière(s)
- Bois, métal
- Pays
- Provenance
- François C. Bazelaire, peintre et sculpteur, Bruxelles
- Socle
- Inclus
- État général
- Excellent