Masque cimier Ungulali Idoma - Vendu
Rites funéraires et art africain de la Benue
Dans le sud du pays Idoma, non loin de la frontière avec le Cameroun, on trouve des cimiers tels que celui que je vous propose. Ils possèdent parfois plusieurs têtes ou visages juxtaposés ou superposés.
Ils portent le nom d'ungulali. Ungulali signifie "la flûte" à cause du son de flûte qui annonce l'arrivée des danseurs masqués.
La présence d'oiseaux comme on voit sur l'exemplaire que je vous propose ici est aussi attestée. Le symbolise qui s'attache à ces oiseaux reste, selon F. Neyt et A. Désirant, difficile à interpréter.
Selon W. Fagg, il s'agirait de pigeonneaux ou d'autres petits oiseaux dont la présence au sommet du masque rappellerait le temps des moisson durant lequel les oiseaux picorent les fruits mûrs.
Thompson révèle aussi la présence d'oiseaux sur les couronnes Yoruba. Ils évoquent les forces du mal et la manière de les conjurer.
Les oiseaux s'opposent aux esprits néfastes. Nous les retrouvons dans les sculptures Igbo, Idoma-Iyala, Ibibio, Ejagham et Eket.
Les oiseaux pourraient être des symboles associés à la vie et à la fertilité mais également au sacrifice et à la mort.
Chez les Idoma, les masques ungulali dansaient aux enterrements des notables et lors des divertissements. Les oiseaux regardant vers le centre de la composition semblent protéger le porteur du cimier.
Il existe plusieurs types de masques traditionnels et cimiers dans le corpus artistique Idoma. Parmi ceux-ci, le cimier de justice oglinye, comme on en voit un exemplaire sur la photo contextuelle.
Les Idoma se sont fixés vers 1800, au confluent de la Benue et du Niger, venant simultanément de l’Est et de l’Ouest ; au cours du XIXème siècle, ils ont dû émigrer à nouveau sous la pression des Fulani venant du nord.
De langue kwa, ces différents groupes avaient chacun un animal totémique dont la présence permet de suivre leur migration mais ils n’ont pas d’origine historique commune.
Cf. Les arts de la Benue - aux racines des traditions, F. NEYT, A. DESIRANT, 1985
Voir photo jointe de l'exemplaire de la collection A. Dufour qui est semblable.
01645
Fiche technique
- Datation présumée
- Circa 1960
- Dimensions
- 37 cm
- Ethnie
- Matière(s)
- Bois, kaolin
- Pays
- Provenance
- Collection d'art tribal, E. F. C. Suisse
- État général
- Très bon
Vous aimerez aussi
Rites funéraires et art africain de la Benue
Dans le sud du pays Idoma, non loin de la frontière avec le Cameroun, on trouve des cimiers tels que celui que je vous propose. Ils possèdent parfois plusieurs têtes ou visages juxtaposés ou superposés.
Ils portent le nom d'ungulali. Ungulali signifie "la flûte" à cause du son de flûte qui annonce l'arrivée des danseurs masqués.
La présence d'oiseaux comme on voit sur l'exemplaire que je vous propose ici est aussi attestée. Le symbolise qui s'attache à ces oiseaux reste, selon F. Neyt et A. Désirant, difficile à interpréter.
Selon W. Fagg, il s'agirait de pigeonneaux ou d'autres petits oiseaux dont la présence au sommet du masque rappellerait le temps des moisson durant lequel les oiseaux picorent les fruits mûrs.
Thompson révèle aussi la présence d'oiseaux sur les couronnes Yoruba. Ils évoquent les forces du mal et la manière de les conjurer.
Les oiseaux s'opposent aux esprits néfastes. Nous les retrouvons dans les sculptures Igbo, Idoma-Iyala, Ibibio, Ejagham et Eket.
Les oiseaux pourraient être des symboles associés à la vie et à la fertilité mais également au sacrifice et à la mort.
Chez les Idoma, les masques ungulali dansaient aux enterrements des notables et lors des divertissements. Les oiseaux regardant vers le centre de la composition semblent protéger le porteur du cimier.
Il existe plusieurs types de masques traditionnels et cimiers dans le corpus artistique Idoma. Parmi ceux-ci, le cimier de justice oglinye, comme on en voit un exemplaire sur la photo contextuelle.
Les Idoma se sont fixés vers 1800, au confluent de la Benue et du Niger, venant simultanément de l’Est et de l’Ouest ; au cours du XIXème siècle, ils ont dû émigrer à nouveau sous la pression des Fulani venant du nord.
De langue kwa, ces différents groupes avaient chacun un animal totémique dont la présence permet de suivre leur migration mais ils n’ont pas d’origine historique commune.
Cf. Les arts de la Benue - aux racines des traditions, F. NEYT, A. DESIRANT, 1985
Voir photo jointe de l'exemplaire de la collection A. Dufour qui est semblable.