Masque cimier Ejagham Ekoi - VENDU
Les cimiers dans l'art africain de la Cross River
Le personnage porte une coiffure monumentale composée d'appendices spiralés. Ceux-ci témoignent d'un réel savoir-faire technique dans la perfection et la symétrie des enroulements.
Selon des récits ethnographiques, cette coiffure était originellement portée par les jeunes filles pendant l'initiation et la période de réclusion précédant le mariage.
Les tresses étaient confectionnées sur base d'une armature rigide et à un sur-modelage de terre qui maintenaient l'ensemble.
Le corpus artistique de la région de la Cross-River se distingue par l'utilisation d'une technique — unique en Afrique — qui consiste à recouvrir de peau animale une structure de bois sculptée pour lui donner une allure très réaliste.
Cette technique est principalement utilisée pour les masques cimiers traditionnels et les masques dits heaumes.
La peau tannée puis tendue sur le bois restitue le grain, la brillance et le volume des chairs humaines sur le squelette et confère à ces œuvres une puissante réalité. Le traitement de l’œil participe aussi de cette quête de réalisme : le blanc est rendu par l'utilisation de kaolin, conférant au regard une intense vérité. Réparations indigènes discrètes au niveau de la coiffe.
Comparez cette pièce à un autre masque cimier Ejagham proposé par Sotheby's. Les pièces sont très similaires. Peut-être issues du même atelier.
Référence : L'art africain, J. Kerchache, 2008
Fiche technique
- Datation présumée
- Circa 1940
- Dimensions
- 43 x 28 cm
- Matière(s)
- Bois, cuir
- Pays
- Provenance
- Collection d'art tribal Belgique
- État général
- Restauré