Masque Ibibio - Vendu
Du style traditionnel européen au Naturalisme victorien et jusqu'à la sculpture grecque classique
Mfon Ekpo / Ekpo Annang
Le visage est très naturaliste et humain, avec des sourcils foncés accentués, des yeux, un nez fin et une bouche dentée aux lèvres de couleur rouge. La coiffure est élaborée, de couleur noire en lobes.
L’état général de ce masque africain est pour tout collectionneur la sommité de leur recherche, la pigmentation est d’origine mais surtout l’état d’usage de ce masque est tout bonnement incroyable, les photos parlent d’elles-mêmes.
L'usure est assez marquée. Ces traces de portage font suite à une utilisation rituelle lors de danses cérémonielles. L’intérieur du masque est très explicite et résume parfaitement notre expertise.
Vous êtes ici devant une œuvre rare, de qualité, peu courante. En effet, ce type de masque répondant à cette iconographie et typologie spécifique ne court pas les rues, les collectionneurs spécialisés en art tribal du Nigeria pourront en attester. La pièce phare qui se démarquera dans une collection.
La photo contextuelle provient des archives du Museum of Archaeology and Anthropology (Cambridge, UK). Elle est datée de 1932.
Ce négatif était conservé dans un album de stockage de film étiqueté "IBIBIO & OKWU WALL" par G. I. Jones, et numéroté "C12/".
Contexte : "La mascarade de Cross River appelée Ikem s'est répandue du Vieux Calabar au pays Ibibio dans les premières décennies du vingtième siècle et les sculpteurs Anang produisaient au début des années 1930, sinon bien avant, des têtes recouvertes de peau dans ce style, égales aux meilleures qui avaient été fabriquées dans le pays Ejagham et dans le Vieux Calabar. Certaines différences mineures distinguaient ces têtes Anang, la plus évidente étant leurs paupières supérieures tombantes. La mascarade Ikem et les têtes dans ce style Cross River modifié se sont répandues dans la région d'Umuahia et jusqu'à Ozu Item au nord. Mais la mascarade Ikem semble avoir inspiré les Akang à produire des mascarades similaires et leur propre variante de ces têtes dans ce qui était considéré localement comme un style complètement naturaliste. Les cheveux, les yeux et les lèvres étaient peints avec un vernis transparent. La mascarade associée, qui recevait des noms différents selon les régions, était largement répandue chez leurs voisins Ibibio et Ibo. Pendant la période coloniale, la demande de sculptures Anang a augmenté, mais surtout celle de masques, de têtes et de figures dans ce style naturaliste moderne. Il s'agissait en effet d'un compromis très réussi entre le style traditionnel Anang (Ibibio) et le style 'européen traditionnel', c'est-à-dire le naturalisme victorien et la sculpture grecque classique qui l'a inspiré." (Jones 1984, pp.184-185)
Fiche technique
- Datation présumée
- Milieu XXème siècle
- Dimensions
- 27 cm
- Matière(s)
- Bois
- Pays
- Provenance
- Collection d'art tribal Belgique
- Socle
- Inclus
- État général
- Signes visibles d'usure
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