Masque Teke Kidumu - Vendu

On sait que l'art africain de la région du Stanley-Pool est quasiment dépourvu de masques. Les populations y habitant n'en utilisaient ni pour rehausser l'éclat de leurs fêtes, ni pour symboliser les esprits et ancêtres au cours des cérémonies initiatiques et cultuelles.

Toutefois, certains groupes des Teke (Tsaye et Assi-Nséké), occupant une région située dans le triangle Franceville (Gabon), Mossendjo et Sibiti (République du Congo) fabriquèrent des masques traditionnels de danse pour une société secrète appelée Kidumu.

Il s'agit d'une institution politico-religieuse dont les personnages principaux sont : le mfumu-a-ntsié, le ngan-ntsié et le danseur, porteur du masque, virtuose de la chorégraphie acrobatique individuelle.

Kidumu patronne les grands événements de la vie de la société : circoncision, mariage des personnages influents, décès des chefs, alliances, jugements,...

Le danseur qui se produit seul à l'issue des cérémonies est accompagné d'un orchestre où se dénombrent joueurs de corne d'antilope, batteurs de tambour, souffleurs de trompe et chanteurs.

De nos jours Kidumu danse encore; mais son caractère est plus folklorique qu'institutionnel. Il fut le « ciment » du groupe Tsaye à l'époque où les mouvements migratoires de toutes sortes présentaient un réel danger pour l'homogénéité du groupe.

Ces masques d'art premier de forme lunaire, plats, décorés de motifs géométriques, colorés de terres blanche et rouge, de noir et de bleu et de brun (couleurs d'origine végétale), sont percés de trous sur leur pourtour auxquels sont attachés : un habit de raphia tissé, des plumes et des fibres de raphia, le tout dissimulant partiellement le porteur.

L'envers du masque est sculpté d'un bourrelet rectangulaire à trois côtés, dans lequel s'emboîte le visage du danseur. Au centre du rectangle est percée une paire d'yeux qui, sur la face antérieure, est pratiquement inapparente.

Longtemps on les prit pour des couvercles de boîtes ou pour des « panneaux décoratifs ».