

Les masques africains "lune" Baoulé sont rares dans les collections et apparaissent seulement de manière occasionnelle lors des célébrations. Contrairement à l'idée répandue selon laquelle l'art tribal baoulé se limite aux masques faciaux ou zoomorphes, cette forme circulaire abstraite illustre l'intérêt du peuple baoulé pour la concision et la pureté esthétique.
Souvent méconnus, ces masques servent d'introduction dans les danses rituelles et témoignent de la diversité artistique de cette culture.
Dans la tradition baoulé, les masques anglo ba étaient utilisés en ouverture des cérémonies festives (bla able) et des funérailles féminines (bo able), avant les masques animaliers et les masques portraits qui clôturaient la représentation.
Ces célébrations, distinctes des danses sacrées masculines, portaient des noms variés selon les régions : ajusu (de Bouaké à Bocanda), gbagba (autour de Yamoussoukro) et ajemele (dans la région de Béoumi).
En ouverture de ces rites, le masque "lune" (parfois accompagné du wia, le "soleil") établissait un lien entre la nature et l’ordre social, sans pour autant être lié à un culte des astres.
Les sculpteurs baoulé, ayant tendance à humaniser toutes formes visibles, représentaient souvent un visage au cœur de ce disque céleste. Cette fusion entre les traits humains et l’astre lunaire cherchait à unir le lointain et le proche dans une forme idéalisée. Les incisions horizontales au niveau des yeux permettaient au porteur d’apercevoir son environnement, bien qu’il fût aussi guidé par ses akoto (assistants).
Les lèvres pincées du masque suggéraient un sifflement, geste qui, selon certains sculpteurs, exprimait l’insouciance, renforçant son rôle ludique dans ces cérémonies.
Fiche technique
Les masques africains "lune" Baoulé sont rares dans les collections et apparaissent seulement de manière occasionnelle lors des célébrations. Contrairement à l'idée répandue selon laquelle l'art tribal baoulé se limite aux masques faciaux ou zoomorphes, cette forme circulaire abstraite illustre l'intérêt du peuple baoulé pour la concision et la pureté esthétique.
Souvent méconnus, ces masques servent d'introduction dans les danses rituelles et témoignent de la diversité artistique de cette culture.
Dans la tradition baoulé, les masques anglo ba étaient utilisés en ouverture des cérémonies festives (bla able) et des funérailles féminines (bo able), avant les masques animaliers et les masques portraits qui clôturaient la représentation.
Ces célébrations, distinctes des danses sacrées masculines, portaient des noms variés selon les régions : ajusu (de Bouaké à Bocanda), gbagba (autour de Yamoussoukro) et ajemele (dans la région de Béoumi).
En ouverture de ces rites, le masque "lune" (parfois accompagné du wia, le "soleil") établissait un lien entre la nature et l’ordre social, sans pour autant être lié à un culte des astres.
Les sculpteurs baoulé, ayant tendance à humaniser toutes formes visibles, représentaient souvent un visage au cœur de ce disque céleste. Cette fusion entre les traits humains et l’astre lunaire cherchait à unir le lointain et le proche dans une forme idéalisée. Les incisions horizontales au niveau des yeux permettaient au porteur d’apercevoir son environnement, bien qu’il fût aussi guidé par ses akoto (assistants).
Les lèvres pincées du masque suggéraient un sifflement, geste qui, selon certains sculpteurs, exprimait l’insouciance, renforçant son rôle ludique dans ces cérémonies.