Trophée de cultivateur Senoufo Tefalipitya
740,00 €
Agriculture et art africain
On connaît dans l'art africain Senoufo un célèbre type de bâton surmonté d'un personnage qu'on appelle tefalipitya. Les hommes dans la force de l'âge travaillent la terre, faisant aller leurs houes au rythme des tambours, dans un esprit de concurrence avec les autres travailleurs. L'objectif est de démontrer leur force en tant qu'ouvriers, leur vitesse et leur dextérité. Le premier à qui termine sa tranchée est déclaré champion cultivateur sambali signifiant « maître fermier ».
Il remporte un trophée : le tefalipitya qui signifie «houe-travailleuse» chez les Sénoufo centraux et tyekparipitya ailleurs. Ce bâton est surmonté d'une statuette représentant pitya, une jeune femme belle et célibataire, Le champion remporte également comme récompense la plus belle jeune fille du village en tant que femme.
Remporter le titre de sambali, qu'il conservera jusqu'à sa mort, est le plus grand honneur que puisse obtenir un Senoufo. Ainsi, une fois décédé, son bâton tefalipitya est placé à l'extérieur de sa case pour veiller sur son esprit.
Remarquables objets d'art traditionnel, les bâtons tefalipitya ont aussi des usages et une signification supplémentaires dans les communautés Senoufo : ils sont utilisés lors des cérémonies du Poro comme récompenses pour les initiés qui maîtrisent le langage secret de cette société initiatique basée sur les rites agraires.
On les voit apparaître en compagnie des masques kpeliye lors des festivités liées à la moisson.
Enfin, ils servent en tant qu'armes à éloigner les mauvais esprits qui visent à perturber les cérémonies rituelles.
Si on se réfère aux photos contextuelles, on observe les deux jeunes femmes dont l'une porte la célèbre coiffe Senoufo que l'on retrouve sur la statuette sculptée, et l'autre porte des scarifications autour du nombril et sur la poitrine, également ciselées dans la figurine.
Support inclus.
02261
Fiche technique
- Datation présumée
- Circa 1960
- Dimensions
- 114 cm
- Ethnie
- Matière(s)
- Bois
- Pays
- Provenance
- Collection Jean-Pierre Schmidt
- Socle
- Inclus
- État général
- Très bon
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Si on se réfère aux photos contextuelles, on observe les deux jeunes femmes dont l'une porte la célèbre coiffe Senoufo que l'on retrouve sur la statuette sculptée, et l'autre porte des scarifications autour du nombril et sur la poitrine, également ciselées dans la figurine.
Support inclus.