Maternité africaine Phemba Kongo Yombe
Statue de maternité dans l'art africain
La coiffure en forme de mitre, à la mode et répandue, à cette époque, chez les hommes et les femmes du Mayombe, constitue avec les scarifications et les boucles d'oreille, une évocation de l'idéal féminin. Dans cet exemple, les jambes de l'enfant, pliées au niveau des genoux, indiquent, comme c'est l'usage dans la sculpture Kongo, que la personne est vivante. En témoigne également l'absence de geste de deuil qu'on aurait attendu d'une femme dont l'enfant est mort. Une dignité et un équilibre saisissants se dégagent de la statuette vue de profil.Les maternités sont appelées Phemba, nom fréquemment confondu avec Mpemeba qui signifie "blanc". Souvent polies pour être conformes au goût des collectionneurs, ces oeuvres étaient à l'origine peinte en rouge avec une décoction tirée du bois de padouk. Elles étaient utilisées dans le cadre d'un culte de fécondité féminine instauré par une sage-femme renommée mais il y a aussi des raisons de les lier au culte du Lemba. Dans l'iconologie Kongo, le rouge est lié aux situations de transitions telles que la naissance et la mort. On a émis l'hypothèse que les enfants représentés dans ces maternités étaient morts; il est vrai qu'ils ne présentent pas l'attitude vive, à cheval sur la hanche maternelle à laquelle on est habitué dans les autres sculptures. Signalons cependant que certains Phemba montrent l'enfant en train de téter.
Fiche technique
- Datation présumée
- Circa 1960
- Dimensions
- 23 x 8 cm
- Ethnie
- Matière(s)
- Bois
- Pays
Vous aimerez aussi